Semences de ferme : record d’activité des trieurs à façon en 2015

 

« L’activité des trieurs (de semences de ferme professionnels) marque un record en 2015, lié à l’évolution des surfaces cultivées », a déclaré le président du Staff, Sylvain Ducroquet. 108 150 tonnes sont comptabilisées dans l’enquête auprès des adhérents du Syndicat des trieurs à façon de France (Staff), avec 3 488 t (+2 % sur un an) en moyenne par entreprise. L’érosion du nombre de clients est compensée par une hausse du tonnage par chantier. Le marché des semences de ferme est évalué à quelque 400 000 t, dont la moitié réalisée par les trieurs à façon indépendants. Celui des semences certifiées à environ 600 000 t.

« On va encore progresser cette saison face aux semences certifiées », vu la faible valorisation des récoltes, a estimé Sylvain Ducroquet. « Le cycle de prix nous est favorable. Des agriculteurs se convertissent aux semences de ferme », a-t-il noté, citant le cas des éleveurs laitiers qui, en pleine crise, n’ont « pas trop le choix ».

De nouvelles prestations

Même au sein des semences de ferme, la part des professionnels s’accroît. D’après le Staff, les agriculteurs font de plus en plus appel à la prestation de service au lieu de réaliser eux-mêmes des tâches requérant « toujours plus de précisions et de précautions ». Le faible coût des semences de ferme, principale motivation des utilisateurs, n’est pas le seul critère en jeu.

Les professionnels de la semence de ferme se disent les mieux placés pour garantir aux agriculteurs de pouvoir disposer à temps des variétés et quantités voulues. Un nouvel argument commercial est la date garantie. Des prestations supplémentaires sont proposées grâce notamment aux nouvelles technologies : étiquetage des lots pour simplifier et rationaliser le stockage et la manutention, facture sur chantier, calcul du poids de mille grains.

Une profession reconnue

« On est prêt à accompagner le changement de modèle agricole », a souligné Sylvain Ducroquet, citant par exemple l’essor des mélanges de variétés. 12 % des trieurs du Staff pratiquent les mélanges de variétés, d’après ses chiffres : « c’est facile » avec leurs équipements, « plus compliqué pour des outils industriels ». L’intérêt pour l’agriculteur est de réduire l’utilisation des phytos tout en gardant les mêmes rendements, a-t-il indiqué, regrettant au passage une « guerre » entre les partisans à l’Inra et les sceptiques chez Arvalis.

Avec la loi du 8 décembre 2011 sur la propriété intellectuelle en matière d’obtention végétale, « les trieurs à façon sont désormais reconnus comme intervenants de la filière », s’est réjoui Sylvain Ducroquet. « On arrive dans une agriculture en mutation et on devient une profession incontournable avec des arguments pour accompagner cette évolution, grâce à notre service de proximité, sur-mesure, notre souplesse. » Et de citer en plus des mélanges de variétés, les essais d’enrobages de semences avec des produits de biocontrôle ou des biostimulants.

Les trieurs à façon mettent en avant leur service de proximité, sur-mesure

JCD

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